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Régner sur les cendres conte l’histoire d’un incident majeur dans une centrale nucléaire qui, par l’incompétence des personnels, tourne à la catastrophe. Avec un comique radical, bouleversant mots et syntaxe dans la droite lignée d’Alfred Jarry ou de Werner Schwab, Romain Nicolas nous entraîne par le rire à une réflexion inquiétante
sur une possible fin du monde.

Découvrez le cahier que La Récolte a consacré à cette pièce en 2020, avec un large extrait du texte, un entretien avec l’autrice, une réflexion sur le comique de Mireille Losco-Lena, enseignante-chercheuse à l’ENSATT,
et des collages de Noëlla Dubois Bugni.

Pouli. – Et souviendez-vous : si qu’à le moindre problème de sécurité,
le moindre incident, ou pire, si qu’elle apprend quoi que ce soit sur la fusion :
qu’on est pas certifiés et qu’elle ferme la centrale /
La Poutou. – / Ma centrale ! /
Pouli. – / et qu’on est bons pour la cuve à chômage.
Tous les autres. – Ah !

Régner sur les cendres, Romain Nicolas

La Pièce

Présentation

À l’attention des lizeurz – Il est déjà arrivé à la première lecture que des lizeurz soient entraîné·es sur une fausse piste et qu’elz prennent le travail langagier du texte (échanges, hybridations, modifications de mots, et jeux grammaticaux et syntaxiques) pour des coquetteries potaches de l’ordre d’un mauvais one-man-show. Nous tenons donc ici à vous avertir vivement quant à ce danger : Il n’en est rien. Ces modifications de la parole des personnages suivent et sont des mouvements rythmiques et épistémiques dans la droite lignée d’Alfred Jarry et Werner Schwab ; des appuis organiques et sonores pour les joueurz.

Fable – Cette pièce est le fruit d’un profond travail documentaire long de plusieurs mois au sein de diverses entreprises. Parmi les gens que nous avons rencontrés, nous tenons tout particulièrement à remercier Mireille L., Romain N., Bernard V., Bernard G., Bernard B., Bernard D. et Bernard Q. pour leur collaboration et les précieux renseignements qu’elz ont pu nous fournir et qui nourrissent cette œuvre de part en part. Merci. Ce fut un plaisir de travailler avec vous. Nous espérons avoir rendu justice à vos témoignages. Aussi, dans ce but, nous tenons à rappeler que tout ce qui est raconté ici s’est vraiment passé. Ce n’est pas une invention de l’autreurz. Et, si jamais c’en était une, alors, ça n’en serait que plus vrai car dans le monde narrativé du mensonge dans lequel nous vivons, le faux est plus vrai que le vrai tant le vrai est faux (selon la règle mathématique bien connue du moinss par moinss donne pluss. Donc, faux par faux donne vrai !).

Espace – La limite officielle de l’espace se situe sur la ligne de Kármán (soit à 100 km d’altitude). Toutefois, nous dirons ici que l’espace peut se situer n’importe où, qu’il représentera une cantine, deux bureaux, un couloir, une salle de contrôle de centrale nucléaire, une salle de conférence ainsi que la moitié de la surface intégrale de la Terre (voire plus – mais bon, nous savons que les temps sont durs, aussi, nous n’en demandons pas tant).

Rire – « Le sérieux correspond à des situations médiocrement attrayantes, dont il n’y a presque rien à dire, et sur lesquelles le discours glisse sans trouver de prises. […] Il est une certaine façon raisonnable et générale de ne pas vivre le temps. […] Il s’ensuit naturellement que l’aventure n’est jamais “sérieuse”. » L’aventure, l’ennui, le sérieux, Vladimir Jankélévitch

Langue – La langue est un schéma d’occultation plutôt que de désignement. Car dès lors qu’elle désigne par le biais d’un signe, le désignement du signifié devient un déguisement du signifié. En clair : le désigné est déguisé par le désignant. Aussi, haut les masques et bas les mains ! Car, qui n’est jamais allé à une soirée déguisée non-déguisé déguisant son non-déguisement sous les attraits de l’auto-déguisement en soi- même ? Ha ! Ha ! Te voilà piégé, Martoni !

Avertissement de l’éditeur – Ceci est une pièce de théâtre. Aussi, tout y est inventé. Il n’y a pas la moindre chose vraie ou issue de la réalité (ou même qui pourrait vraiment avoir vraiment lieu dans le vrai monde dans lequel nous vivons, où les gens ne s’occultent de rien et sont toujours très honnêtes, et où vraiment la bêtise ne règne pas partout, où tout ce que nous entreprenons est à chaque fois vraiment couvert d’une réussite vraiment incroyable, et où le langage n’est pas utilisé comme engin de guerre). Rassurez-vous, vraiment, et rassurez vos enfants aussi et/ou petits-enfants et/ou arrière-petits-enfants : tout ce qui se trouve dans ce texte est faux et/ou inventé.
C’est pour de rire : pas d’inquiétude.


Extrait de la pièce

Grologue

Matin. Poste de sécurité de la centrale nucléaire. Alarme à fusion qui clignote.

Marcelle. – Le réactueur de la centrale !
Victor. – Quoi le réactueur ?
Marcelle. – Qu’il est t’entré t’en fusion !
Victor. – AH !
Marcelle. – C’est quel bouton pour l’refroidir ?!
Victor. – Demande au manuel !
Marcelle. (au manuel) Salut Manuel, c’est quel bouton ?!
Manuel. – Je cherche « c’est quel bouton » sur internet.
Victor et Marcelle. – Alors ?
Manuel. – Il y a sept milliards d’occurrences.
Victor et Marcelle. – Ah !
Marcelle. – Mais qu’est quoi la bonne abruti ?!
Manuel. – Je regarde « Mais qu’est quoi la bonne abruti » sur internet.
Marcelle // Victor. – Mais non ! // Mais pourquoi tu /
Manuel. – / Il y a sept-cent millions d’occu –
Marcelle. – Sur quoi j’appuie pour refroidir le réactueur ?
Manuel. – À qui dois-je envoyer ce message ?
Victor. – Mais tu vas nous l’dire, oui, sur quel bouton qu’appuyer pour t’empêcher la fusion ?!
Manuel. – Message envoyé à « Chef du personnel ».
Victor et Marcelle. – Ah !
Marcelle (au manuel) et Victor (à Marcelle). – Tu vas nous foire virer !
Victor. – S’il te plaît, sois gentil, montre-nous le bouton.
Manuel. – (montre le bouton) Voici le bouton.
Alarme. – Fusion irréversible enclenchée dans cinq secondes.
Victor. – Ah !
Alarme. – 5 !
Marcelle. – Appuie !
Alarme. – 4 !
Victor. – Mais je –
Alarme. – 3 !
Marcelle. – Appuie !
Alarme. – 2 !
Victor. – Ah !
Alarme. – 1 !
Victor et Marcelle. – Ah !

Victor appuie. Le silence se fait tout à coup.

Marcelle et Victor. – Ouf…
Victor. – Jmerde.
Marcelle. – Quoi ?!
Victor. – J’ai raté l’bouton.
Marcelle. – Hein ?

Le brouhaha revient.

Alarme. – Procédure de réchauffement forcé du réactueur enclenchée !
Victor et Marcelle. – AH !

Entre Pouli.

Pouli. – C’est quoi c’message ?!
Victor et Marcelle. – Ah !
Marcelle. – Pouli !

Marcelle fonce colmater les trous de l’alarme dont les bruits sont étouffés.

Pouli. – Monsieur le chef du personnel Pouli !
Victor. – Qu’a t’une fusion du réactueur !
Pouli. – Quoi ?!
Marcelle. – Mais qu’on l’a t’arrêtée juste à temps, et du coup, vous n’aurez pas t’à nous virer.
Pouli. – Vraiment ?
Victor. – Ah ! Oui !
Pouli. – Oh ! Félicitachions. Je m’en vais vous – Une seconde…
Victor et Marcelle. – Quoi ?
Pouli. – Pourquoi qu’ça clignote ça ?

Marcelle cache l’alarme à fusion.

Marcelle. – Quoi ? Ça ?
Pouli. – Non, ça, ce truc que vous cachez.
Victor. – Ça clignote pas.
Pouli. – Si, ça clignote.
Marcelle. – Ah bon ? Non, ça ne clignote pas.
Pouli. – Je l’ai vu, ça clignotait. N’essayez pas d’me s’avoir !
Victor. – Mais qu’on n’essaie pas, monsieur Pouli. C’est un nouveau bloc-notes ?
Pouli. – Oui, vous avez remarqué, je l’ai t’eu chez – Ça suffit ! Pourquoi ça clignote ?!
Marcelle. – (qui cache l’alarme avec Victor) Mais rin ne clignote monsieur Pouli.
Pouli. – C’est l’qu’on va s’voir ! Dégagez !

Pouli arrive à voir l’alarme à fusion.

Ha ha ! Ça clignote !
Marcelle. – Ah ! Vous parliez de ça ? Qu’on croyait que’vous parliez d’ça.
Pouli. – C’est un bloc-notes.
Marcelle. – Et t’alors ?
Pouli. – Les blocs-notes ne clignotent pas.
Marcelle. – Ah si, ah si si, ah qu’çui-là qu’si.
Pouli et Victor. – Ah bon ?
Marcelle. – Oui, c’est un tout nouveau bloc-notes.
Pouli. – Un bloc-notes clignotant ?
Marcelle. – Oui.
Victor et Pouli. – Oh !!
Pouli. – Je je… vous croyez que je peux ?
Marcelle. – Mais bien sûr.
Pouli. – Oh merchi ! Ô que c’est beau !
Victor. – Bravo ! Et comme ça qu’y s’aperçoit pas d’la fusion !
Pouli. – LA FUSION ?!
Victor // Marcelle. – Heu // Quelle fusion ? Ça fusionne pas.
Pouli. – Mais vous viendez d’le dire !
Marcelle. – Oh ! Vous parliez de cette fusion !? Ha ha, pas qu’inquiétude !
Victor. – Nonon ! /
Marcelle. – / C’est pas dans cette centrale. /
Victor. – / Nonon. /
Marcelle. – / C’est dans une autre. /
Victor. – / Ouioui. /
Pouli. – / Où ça ? /
Victor. – / Très loin. /
Marcelle. – / Au Japon.
Pouli. – Ah ! Mais z’alors tout va bien ?
Victor et Marcelle. – Ouioui.
Pouli. – Mais z’alors pafait ! À midi viendez dîner’à la table des chefs, qu’on vous remerchie !
Victor. – Oh, vous êtes bien gentils Pouli.
Pouli. – Monsieur Pouli !
Victor. – Oui, monsieur Pouli.

Pouli sort.

Victor. – Qu’il est bien gentil Pouli.
Marcelle. – Qu’on devrait lui offrir des fleurs !
Alarme. (dont le colmatage est devenu obsolète – émettre ad lib. jusqu’à la fin du Grologue) Fusion du réactueur en cours.
Victor. – Ah !
Marcelle. – La fusion !
Victor. – Mais qu’c’était pas t’au Japon ?!
Marcelle. – Mais non !
Victor. – Mais si qu’c’est pas les Japonais qui s’en occultent alors, qui c’est qui s’en occulte d’la fusion ?!
Pouli. (qui est entré durant la réplique) Fusion ?!
Marcelle. – Fusion ?
Victor. – Quelle fusion ?
Marcelle. – Qu’a pas d’fusion d’ici !
Pouli. – Ah d’accord.

Pouli sort. Temps. Marcelle réfléchit.

Victor. – Alors quoi qu’on foire ?
Marcelle. – Si qu’le patron l’apprend qu’on est bons pour la cuve.
Victor. – Ah la cuve ! Qu’faut pas qu’ils l’apprennent.
Marcelle. – Qu’on a qu’à couper les voyants !
Victor. – Bèh pourquoi ?
Marcelle. – Bèh comme ça qu’a pu rin !
Victor. – Oh qu’oui ! Et pour la fusion ?
Marcelle. – Quoi la fusion ?
Victor. – Je croyais qu’avait t’une fusion.
Marcelle. – Mais non, abruti, ça va l’arrêter si qu’on coupe les voyants !
Victor. – Oh !

[…]

L’auteur

Romain Nicolas

Romain Nicolas est alt-performeuse, traductrice et écrivaine (diplômée du département d’écriture dramatique de l’ENSATT). Son théâtre est publié aux éditions Théâtrales, En Acte(s), Esse que, et autres. Sa science-fiction est publiée au Centre National d’Études Spatiales (Revue Espace(s)) et autres. Elle reçoit des commandes d’écriture (TNP, festival de la Mousson d’hiver, conservatoires, etc.). Elle est membre du collectif Troisième bureau et de MégaSuperThéâtre. Elle fonde avec d’autres le Comité Collisions – comité de lecture dramatique en Occitanie.


Entretien avec Romain Nicolas, par Thomas Boccon-Gibod

Le ressort principal de la pièce, celui qui saute littéralement aux yeux, est le comique. Comment définirais-tu ce comique ? Sardonique, burlesque, grotesque ?
Le comique, il y a une méfiance autour du comique de la part du monde sérieux et très sûr de lui des adultes – et notamment dans le milieu théâtral. Très souvent j’entends des remarques désagréables à ce sujet et je crois qu’il est temps de mettre les points sur les « i ». Ce n’est pas parce que vous ne vous faites pas chier que ce n’est pas intéressant. Ce n’est pas parce que votre corps est activé par le hoquet furieux du rire que vous n’êtes pas en train de gamberger. Ce n’est pas parce que vous ne sentez pas en vous le « sentiment de la sériosité » que vous n’êtes pas en train de plonger dans un des gouffres de l’esprit. Quand j’écris, mon but premier n’est pas de faire rire. Oui, je fais rire et je le fais avec une joie et une opiniâtreté tout obsessionnelle. Mais je ne cherche pas le rire dans l’absolu. Le rire est un outil. Le rire n’est qu’un symptôme de ce qui se passe à l’intérieur devant la représentation fidèle que je donne du monde. Ce n’est pas parce que la représentation que vous donnez, vous, spectateurs, à vos camarades de fauteuils, à vos amis, à vos supérieurs, à votre monde social lorsque vous êtes assis, là, au théâtre, en représentation, n’est pas l’image d’un individu policé bien droit qui respire proprement et n’éructe pas, l’image d’un humain sans corps, d’un humain esprit, d’un intellect sur pattes, d’un homme sérieux sous tous rapports, d’un bel agent de l’ordre du monde, bien en place et ne se secouant pas en hurlant sur son fauteuil, à coups répétés, que les verrous de vos imaginaires ne sont pas en train de sauter, que vous n’entrevoyez pas le vertige de la mort, que vous ne hurlez pas de l’intérieur, que vous n’êtes pas sidérés par votre propre reflet scénique, que dans votre dérive sur le fleuve dramatique vous n’échouez pas sur les rives de la philosophie.
Le rire est un des gouffres de l’esprit. Il est le signe que quelque chose à l’intérieur vient de sauter, de bouger, de se déplacer, il est l’expression du cri intérieur incontrôlable, le hurlement de douleur de se voir ainsi si justement représenté dans toute sa nullité, toute son immanence, toute sa vanité, sa bêtise, son illusion.
C’est ce rire-là que je pratique, que je cherche, que j’explore. J’écris pour des corps, je m’adresse à des corps.
Mais faire rire c’est aussi politique. Il y a une politique du rire. Je ne veux pas d’un rire qui soit un fantasme de dominants. Je ne veux pas que mon rire soit non plus une vaseline sociale. Il ne s’agit pas d’un rire excluant qui va venir pointer une minorité ou « l’autre » et qui, par la sorte, me protégerait de moi et de ce qui se cache dans mon intérieur. Non. Je veux un rire qui m’attaque à moi, qui me tire dessus à moi, un rire qui me déchire. Mon rire ne doit pas me faire rire de l’oppression et de l’exclusion des autres. Mon rire doit me frapper moi, à l’intérieur et de l’intérieur de moi ; et quand il sera passé, il n’y aura plus que des ruines. C’est ça, mon rire, un rire de la douleur, mais de la douleur joyeuse.

Régner sur les tombes a un parfum de jeu de massacre, dont la dimension jubilatoire est soulignée dans l’exergue de Julien Nicolas, lequel est la principale indication sur le sens du titre. Il y a donc de la joie dans la destruction ? Tu écris « les échecs sont de l’énergie » : ma question est brutale, s’agit-il d’une pièce nihiliste ?
Tu dis Régner sur les tombes, ce n’est pas le titre du texte mais ça pourrait tout à fait l’être.
Nous vivons dans un monde où le massacre est perpétuel, physique ou symbolique.
Les rapports interindividuels ne sont que des rapports de pouvoir. La guerre n’est pas la continuation de la politique, la guerre est la continuation de tous les rapports sociaux. Alors, est-ce ça le nihilisme ? (rires) Je ne sais pas. Ce qui est certainement certain et inévitable, c’est que la catastrophe est certainement certaine et inévitable. Il est illusoire de penser qu’on pourrait y échapper. Je ne parle pas de catastrophe millénariste (comme celle des mouvements collapsologiques, etc.) mais bien de la catastrophe tout à fait banale qu’on ne cesse de voir à chaque instant partout et en chacun.
J’ai comme l’impression qu’il y a un éternel retour des intensités vécues. Et entre moi et un moine du XIIe siècle il n’y a que le décorum qui change. Mais à l’intérieur, souffrance, joie, plaisir, amour, vanité, misère, et toutes les intensités de l’existence n’ont pas changé. Notre expérience de la catastrophe de la vie est similaire.
Évidemment certain·es sont riches et pauvres, il y a des rapports de forces et certain·es devraient finir à genoux contre un mur une balle dans la tête. Cette pensée de l’éternel retour ne dédouane personne de la nécessaire action politique concrète de terrain – je suppose, du moins je m’illusionne volontairement avec cette pensée.
Les catastrophes sont inévitables. Elles arrivent à tous et chacun. Et quand on croit en avoir évité une, c’est une autre catastrophe d’un autre champ qui va la remplacer (accident de voiture, rupture terrible, lourde dépression, chute du cornet de glace, perte d’un membre, fuite des poissons, etc.). Et il n’y a aucun moyen de l’éviter.
Il ne reste alors plus qu’une chose, pour moi, pour affronter cet enchaînement inévitable et insensé de catastrophes et d’échecs : c’est la joie. Il n’y a que la joie, la catastrophe joyeuse, le plaisir dans la douleur, qui peut me donner la puissance pour être. C’est aussi la seule chose qui peut me donner des surplus de puissance pour à mon tour proposer mes propres destructions et gagner l’illusion de maîtriser mon destin. L’apocalypse doit être joyeuse. Ça restera l’apocalypse mais j’en aurai pris possession, j’aurai pris un pouvoir sur elle qu’elle ne pourra pas me reprendre à moins de m’éliminer.

[…]

Mer de l’intranquillité, Romain Nicolas
Lonely Cosmos, Romain Nicolas
Lava, Noëllà Dubois Bugni

Découvrez l’intégralité du cahier
Romain Nicolas

Extraits de Régner sur les cendres, de Romain Nicolas
Entretien avec Romain Nicolas, par Thomas Boccon-Gibod
Foirer jusqu’à la fin du monde, par Mireille Losco-Lena
Collages de Noëllà Dubois Bugni